James Stavridis, ancien commandant des forces de l’Otan « L’Amérique tient à ses alliances »
« Si des bâtiments de guerre devaient s’affronter, la tentation du nucléaire serait immense »
President J », c’est ainsi que James Stavridis désigne à sa façon, et avec respect, le locataire de la Maison-Blanche, Joe Biden. Certaines manies ont la vie dure. Le langage martial, composante essentielle d’un ancien amiral quatre étoiles de l’US Navy, en fait partie. Commandant d’un groupe aéronaval pendant l’invasion de l’Irak en 2003, chef d’état-major de la marine américaine puis commandant des forces de l’Otan en Europe, James Stavridis, 66 ans, a déjà écrit cinq livres depuis son départ à la retraite en 2013. Il est un qu’il définit comme un équilibre entre la manière forte et le dialogue. Il considère qu’avec la Chine il faut appliquer une double stratégie : essayer de trouver des points de convergence avant que les relations ne dérapent jusqu’à un point de non-retour, mais ne pas s’interdire de s’opposer au gouvernement chinois s’il ne respecte pas les droits humains ou s’attaque militairement à Taïwan. Une doctrine qu’il applique aussi sans états d’âme à la Russie dans le dossier ukrainien. explique-t-il, Son dernier ouvrage, *, coécrit avec l’ancien marine Elliot Ackerman, est une fiction dans laquelle Taïwan est le début de la fin et où les grands fauves de la planète s’affrontent, le doigt sur le bouton nucléaire. Un conte prémonitoire qui sert à alerter. Avant que, selon lui, tout ne soit trop tard dans la vraie vie.
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