Dans une vitrine, un collier aérien serti de diamants scintillant sur un fond noir semble respirer. Animé par un mouvement très lent de haut en bas, ce bijou déploie ses délicates alvéoles d’or blanc dans son ascension et les resserre en descendant. Au-delà du spectacle hypnotique qu’il siècle, Louis Cartier, petit-fils du fondateur de la Maison créée en 1847, est en quête d’inspirations. Lors des grandes expositions organisées au Musée des arts décoratifs à Paris en 1903 puis à Munich en 1910, il découvre, émerveillé, les formes géométriques des arts islamiques qui tranchent avec le style « guirlande », esthétique inspirée de la nature, très en vogue dans le monde de la joaillerie à l’époque. Grâce au talent de dessinateurs comme Charles Jacqueau, Cartier commence alors à intégrer ces motifs abstraits à son répertoire de formes. Tirés des ouvrages d’ornement et d’architecture, qui reprennent les motifs dessinés sur des briques originaires d’Asie ou sur les merlons à degrés, ces décors de fortification annoncent déjà le mouvement Art Déco.
L’Orient de Cartier
Dec 15, 2021
2 minutes
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