L’adieu à Frank Williams
Frank Williams, c’est un artisan devenu champion du monde de Formule 1, un ambitieux sans argent, anobli par la reine d’Angleterre en 1999, un patron intransigeant n’ayant rien perdu de sa détermination, malgré un accident de la route qui l’a rendu tétraplégique en 1986 (le 7 mars de cette année-là, il perd le contrôle de sa voiture, en France, entre le circuit Paul-Ricard et l’aéroport). Quand il m’avait convié dans son bureau de l’usine Williams à Grove (Grande-Bretagne), il y a dix ans, son fatalisme m’avait stupéfié. , tout cela en français, avec son petit filet de voix éraillée. De retour dans les paddocks quelques semaines après raconte Alain Prost, champion du monde avec Williams en 1993. Son abnégation lui a permis de construire l’un des plus beaux palmarès de l’histoire de la Formule 1. Neuf titres mondiaux constructeurs, seule Ferrari a fait mieux (16). Sept titres pilotes avec Alan Jones (1980), Keke Rosberg (1982), Nelson Piquet (1987), Nigel Mansell (1992), Alain Prost (1993), Damon Hill (1996) et Jacques Villeneuve (1997). Le Canadien conserve une grande admiration pour le créateur de l’écurie qui l’a fait débuter en F1 et avec laquelle il a décroché onze victoires et un titre. ”
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