La revue des Montres

REGINA, LA PETITE SŒUR D’OMEGA

Une voisine remarquable

En 1888 à Bienne, à quelques enjambées de la manufacture Louis Brandt qui deviendra Omega six ans plus tard, Louis Maier crée une manufacture horlogère qu’il baptise Regina Watch C°. La consonance anglo-saxonne n’est pas le fruit du hasard. Louis Maier a la ferme intention de partir à la conquête du monde. C’est un patron très entreprenant, sa maison fabrique de bons mouvements et profite de l’envolée de l’horlogerie qui va de pair avec les nouveaux besoins de l’homme du xixe siècle : « La montre accessible à tous ! »

Tout près de la manufacture Regina, le comptoir d’établissage créé par Louis Brandt en 1848 est devenu une belle manufacture d’horlogerie et, à Bienne, l’entreprise est un modèle de réussite internationale. La maison janvier 1880, elle fabrique certains calibres par des procédés mécaniques qui garantissent l’interchangeabilité des pièces. Le succès de Louis Brandt est immense et suscite des vocations chez des entrepreneurs qui voient dans l’horlogerie une garantie de prospérité. Il faut dire que cette maison a non seulement su innover dans la fabrication des mouvements, mais qu’elle s’est faite également une place sur les principaux marchés du monde. Ses garde-temps sont réputées pour leur fiabilité, leur précision et leurs prix très accessibles au plus grand nombre. Le succès est donc au rendez-vous. La maison, qui emploie déjà 250 personnes quand apparaît Regina, prend la décision stratégique de multiplier les marques pour diversifier son offre et s’adapter aux marchés. L’entreprise est progressiste au plan social : alors que le temps de travail hebdomadaire est fixé à 65 heures maximum, la manufacture limite la semaine à 59,5 heures – une avancée notable pour l’époque. À la fin des années 1880, celle qui prendra le nom d’Omega quatorze plus tard, emploie 600 personnes et produit 100 000 montres par an.

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