Paris Capitale

ALINE ASMAR D’AMMAN

« La pierre, ce cadeau que nous fait la terre »

’oeuvre d’Aline Asmar d’Amman est conduite par un fil rouge, la passion des marbres précieux, qui soustend son travail même lorsque celui-ci prend des chemins de traverse. Qu’il s’agisse de réaliser une résidence privée, un grand hôtel ou une collection de mobilier, elle entend l’appel de la pierre, comme un écho à ses racines, dans le Liban des années 70 qui » À la tête de l’agence Culture in Architecture, sa première collection de mobilier est évidemment un travail autour du minéral réalisé en collaboration avec Laboratorio Morseletto. Baptisée , cette collection hybride dans des pièces sculpturales, des chutes de marbres oubliées dans leur beauté brute et la pierre dure de Vincenza sur laquelle on les taille, et qui porte les cicatrices de l’opération. Aline Asmar d’Amman prolonge ainsi un travail réalisé avec Karl Lagerfeld pour la Carpenters Workshop Gallery en 2018, intitulé , un mobilier aux lignes antiques fait des marbres les plus précieux. Leur collaboration est née plus tôt, lorsque le groupe Rosewood Hotel confie à Aline la direction artistique de la rénovation du Crillon. Un chantier colossal pour lequel elle signe en propre les salons historiques ainsi que certaines suites, et confie d’autres espaces à la fine fleur des décorateurs. « » Elle reste alors convaincue que le nom du Crillon doit aussi être attaché à celui de “Kaiser Karl”, amoureux passionné de l’art de vivre à la française, du XVIIIe siècle en particulier. « » Elle parvient à lui transmettre une lettre manuscrite, au culot, « ». Il lui répond positivement dès le lendemain. Aline devient dès lors une référence pour la qualité de son approche holistique, qui s’appuie sur sa vocation première d’architecte pure et dure, capable d’embrasser un projet dans toutes ses dimensions, jusqu’à la curation d’art pour enrichir le propos, relier un lieu à son vécu et à son devenir. Elle commissionne notamment des artistes, comme Laurent Grasso qui signe une toile pour le salon des Batailles de l’Hôtel de Crillon ou le photographe Pascal Dangin, dont les photos argentiques font l’objet d’une installation au restaurant Le Jules Verne, rebâti par Aline. Ces clichés intitulés rendent hommage à la nouvelle brigade du restaurant gastronomique de la tour Eiffel, dirigé par Frédéric Anton. La décoration des lieux est une ode à la clarté, dans des camaïeux de nacre et de perle grise. « » Sur les miroirs, 2 500 feuilles d’or blanc aux irisations argentées ont été apposées à la main. Le plateau des tables, en onyx gris dans lequel des sillons gravés ont été remplis de poudre d’or, rappelle les parties de cache-cache auxquelles se livrent les nuages et le soleil dans le ciel parisien. Au plafond, des luminaires ronds évoquent les engrenages des poulies des ascenseurs, qui « », explique l’architecte. « »

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