À l’AFFICHE
SERGEÏ RACH MANINOV
Symphonie no 1. Danses symphoniques.
Orchestre de Philadelphie, Yannick Nézet-Séguin.
483 9839.
Interprétation: ***
Technique: ****
Les idéaux musicaux ont-ils à ce point changé? Ou serait-ce la culture et les valeurs des commentateurs? Esthétiquement très proche des enregistrements Decca de Charles Dutoit avec le même orchestre, le Rachmaninov de Yannick Nézet-Séguin recueille nombre de louanges alors que celui de son devancier, il y a un peu plus de 20 ans, avait rencontré un accueil tout juste poli pour son côté propre et lisse, très bien construit et luxueux sur le plan orchestral, mais inoffensif par rapport à la personnalité déjà très tourmentée du jeune Rachmaninov (1re Symphonie), puis torturée par l’idée de la mort dans la dernière oeuvre orchestrale (Danses symphoniques).
Évidemment, dans ce premier volume d’une future intégrale, tout est superbe et encore plus détaillé que chez Dutoit, mais au-delà du beau jeu orchestral, la sourde angoisse, les abîmes se retrouvent chez Ashkenazy (Decca), Svetlanov (Melodiya et Exton) et, plus récemment, () et (). Si vous suivez tout ce que fait , vous pouvez acheter ce très esthétique . Mais il a déjà fait bien mieux.