Mourir en ligne
En 2020, la Cnil estimait que près de 8000 personnes inscrites sur Facebook décédaient chaque jour dans le monde. Une évolution naturelle qui voit se multiplier les comptes posthumes, conservés par les familles ou oubliés, et pose des questions éthiques, dont celles de la gestion des données personnelles post mortem, de la survivance de l’identité numérique de la personne décédée et du respect de sa vie privée. “Dans notre société, nous avons tellement refoulé la mort, essayé de l’oublier et de prolonger la vie, que nous n’avons pas pensé à l’après. Or, ceci est de notre responsabilité. Sinon, la mort devient une projection de notre identité après la vie”, analyse Fiorenza Gamba, socioanthropologue à l’Institut de recherche sociologique de l’université de Genève. Car la mort physique n’entraîne pas automatiquement la mort numérique.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits