Doit-on tolérer la non-lecture scolaire ?
Pierre Bayard l’a habilement démontré dans son essai Comment parler des livres que l’on n’a pas lus? (Minuit, 2007) : les frontières entre lecture et non-lecture sont floues. L’illusion de lecture est un phénomène difficilement quantifiable et assez peu documenté, en particulier à l’école.
Peut-on alors analyser les pratiques des non-lecteurs scolaires? C’est ce à quoi s’est employée Maïté ». Durant un an, cette doctorante en littérature française a interrogé les élèves d’une classe de seconde – dans un lycée à la population socialement mixte – sur leur rapport à la lecture des œuvres à étudier. Sur trente-cinq interrogés, un seul déclare les avoir lues intégralement, quand un seul avoue n’en avoir lu aucune. « », résume-t-elle. Elle distingue les non-lecteurs scolaires selon la typologie suivante : les « convertis », les « perplexes » et les « réfractaires ».
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