PARIS POUSSE LE BOUCHON TROP LOIN
« C’est bien joli d’avoir une sainte à la mairie, mais le culte de la déesse Biodiversité tourne à l’intégrisme »
Les embarras de Paris ne datent pas d’hier. Déjà Boileau s’en plaignait. Ses vers, eux, s’en régalaient. Madrid et Berlin sont gigantesques, à Londres des dizaines de milliers de maisons prennent leurs aises, chez nous, des immeubles de huit étages s’entassent à touche-touche dans vingt petits arrondissements. C’est le chaos, et le XXI siècle ne l’a pas inventé. Il pourrait bien l’aggraver encore. La municipalité mijote un grand projet : une zone apaisée. Tout le centre historique de la ville condamné à la piétonnisation. Attention: on parle de la Concorde à la Bastille et des Grands Boulevards à l’Odéon. Les Halles, le Palais-Royal, le Marais, Notre-Dame… tout sera mis sous cloche. Je vous rassure: on va parler, dialoguer et tendre l’oreille. Les décisions sont déjà prises, mais toute une mise en scène se dessine. Une consultation est lancée. La liste des élus autorisés à s’aventurer dans le saint des saints est ouverte à débat. Bien entendu, un site Internet s’en mêle. Son objet: la concertation. Chacun pourra donner son avis. Mieux: des ateliers thématiques vont être organisés. En « distanciel », comme on dit dans le langage municipal. Je ne sais pas ce qu’on aura le droit de dire.
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