Rossi fait durer le suspense
vec l’arrivée du printemps et le reflux de la pandémie de Covid-19, l’Italie se déconfine peu à peu. Pour autant, le 30 mai dernier, les tribunes du Mugello sont restées vides. Du côté de Tavullia, les fidèles du fanclub de Rossi se sont claquemurés chez eux pour assister au Grand Prix d’Italie. Et en septembre, une dizaine de milliers de spectateurs devraient pouvoir investir les tribunes de Misano pour assister au Grand Prix de Saint-Marin. Bien évidemment, cela ne sera pas suffisant pour accueillir tous les fans de l’enfant du pays. D’autant que d’ici là, le nonuple champion du monde pourrait avoir annoncé sa retraite… Voilà pourquoi les supporters du pilote Yamaha croisent aujourd’hui les doigts pour le voir rempiler en 2022. Preuve en est la façon Wilco Zeelenberg. Tout est fluide entre nous, il n’est jamais nécessaire de le relancer quand on a besoin de lui pour quoi que ce soit. » Attaché de presse de l’équipe Petronas, Pol Bertran confirme: Pourtant réticent lorsque Yamaha lui a demandé de remplacer Fabio Quartararo par le vétéran du championnat, Razlan Razali est lui aussi ravi de son nouveau pensionnaire, qui s’est révélé très différent de ce qu’il imaginait. Rossi et ceux qui l’accompagnent font en effet preuve d’humilité et d’implication. De son côté, Rossi ne cache pas le fait qu’il ne soit toujours pas décidé à tourner la page. Il est pourtant des chiffres qui font mal. Depuis l’ouverture du championnat au Qatar, l’Italien n’a inscrit que 9 points (avant le GP d’Italie, 15 au total depuis), dont 5 marqués sous la pluie, dans la Sarthe, avec une 11e place. En six courses, il n’aura réussi à rentrer qu’une seule fois dans le Top 10 (au Mugello). Des performances indignes d’un nonuple champion du monde. À l’arrivée du GP d’Espagne, le 2 mai dernier, le quadragénaire commentait sa 16e place avec lucidité: À Jerez, sous le drapeau à damier, il comptait 22 secondes de retard sur le vainqueur, Jack Miller. Tout cela en ayant pourtant mis le même temps que neuf mois plus tôt lorsqu’il était monté sur le podium du GP d’Andalousie. Seul problème, le pilote Ducati a, lui, bouclé les vingt-cinq tours de course en mettant dix-sept secondes de moins.
