Henry Kissinger ou les leçons d’un maître de la Realpolitik
ILYA UNE TRAGIQUE IRONIE à constater l’incapacité de l’Europe à incarner un leadership à l’international alors que la diplomatie américaine, à travers l’histoire, se nourrit des plus brillants cerveaux européens pour piloter sa politique étrangère. Tony Blinken est la plus récente incarnation de ces « produits européens » au service de l’Amérique. En janvier dernier, ce parfait francophone, qui a passé sa jeunesse à Paris, a endossé la fonction de secrétaire d’Etat (ministre des Affaires étrangères), imprégné par la mémoire historique du Vieux Continent transmise par Samuel Pisar, son beau-père et mentor, rescapé de la Shoah.
Or Blinken est l’héritier d’une lignée. Native de Prague, en Tchécoslovaquie, la charismatique Madeleine Albright fut la première femme à occuper ce même poste de secrétaire d’Etat, sous Bill Clinton (1996-2001). Elle-même avait été précédée au sommet de la diplomatie par l’influent Américano-Polonais Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale sous Jimmy Carter (1977-1981). Avant
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