Les losers solaires d’ À l’abordage !

Guillaume Brac tisse une œuvre aussi primesautière que grave sur des sujets ayant presque tous un lien avec… l’été. Pourquoi l’été ? Parce que c’estautre comédie estivale qui a révélé la fraîchement césarisée Laure Calamy. Des garçons toujours empêtrés, nuls en drague comme peuvent l’être les héros losers chez Judd Apatow, mais gracieux à force de maladresses comme certains beaux parleurs des contes rohmeriens – autre influence revendiquée par le réalisateur, avec le cinéma de Jacques Rozier. Dans ce plein été d’À un garçon, Félix, court après une fille, Alma, qui le snobe. Il va traverser la France, apprendre, grandir, ses copains Chérif et Édouard, aussi. Il y a des situations comiques, des scènes irrésistibles, dans un camping où le film s’installe ou au bord de l’eau, drôles à verser de petites larmes. Les comédiens sont tous des étudiants du prestigieux conservatoire : ces rôles ont été écrits pour eux. On les remercie chaleureusement, ainsi que leur chef de colo, pour ce pic de bonheur solaire.