Chemise en jean brut, foulard en soie Kenzo autour du cou, yeux verts perçants et cheveux ras, Felipe Oliveira Baptista, 45 ans, nous avait reçu·es entre deux rendez-vous dans ses bureaux parisiens alors qu’il préparait sa deuxième collection automne-hiver 2021-2022. Depuis qu’il a pris ses fonctions de directeur artistique de la maison Kenzo en juillet 2019 – après avoir été DA de Lacoste pendant huit ans –, le styliste portugais, Parisien d’adoption, n’a pas eu une minute de répit. Entre ses grands projets pour une mode plus éthique et écologique, la refonte de l’image de la marque – du logo au magasin en passant par Instagram –, la crise du Covid-19 et la disparition de son fondateur Kenzo Takada, 2020 aura été une année pour le moins chargée. Felipe Oliveira Baptista ne compte pourtant pas en rester là et aborde l’avenir avec un optimisme que n’aurait pas renié Monsieur Kenzo. L’optimisme, dénué de naïveté, d’un créateur conscient des enjeux de son époque, mais qui s’autorise à rêver. Le meilleur des antidotes.
Quel enseignement retenez-vous de l’année qui vient de s’écouler ?
La seule façon