Jour de gloire

e jour de gloire est arrivé. Sur le circuit de Losail, le 4 avril 2021. Pour la première fois depuis la création des championnats du monde de vitesse en 1949, avec Fabio Quartararo et Johann Zarco, deux Français sont passés les premiers sur la ligne d’arrivée d’un Grand Prix en classe reine. Une seule fois avant cela, deux Tricolores s’étaient hissés de concert sur le podium. C’était en 1954, sur le circuit de Reims. Pierre Monneret avait remporté le, chambrait Zarco lors de la conférence de presse d’après-course en s’adressant à Quartararo alors qu’un journaliste hongrois les interrogeait sur cet ancien fait d’armes français. Un peu plus tôt, alors que résonnait la Marseillaise dans le ciel de Losail, Fabio et Johann s’étaient déjà taquinés en savourant ce moment historique. Alors que le Niçois fermait les yeux aux premières notes de l’hymne national, l’Avignonnais en entonnait les paroles plein poumons. s’amusait par la suite Zarco pour expliquer son allégresse. Avant que le préposé aux hymnes ne coupe le son, le vainqueur finira tout de même par pousser à son tour la chansonnette. raconte le pilote Yamaha. Côte à côte sur le podium, les deux Français ne l’ont été que brièvement sur la piste. Comme cela avait été le cas le dimanche précédent, Zarco a pratiquement fait toute la course en deuxième position. Derrière Bagnaia la première fois, derrière Martin la seconde. Sur un circuit exigeant, couvert de sable et contraints de partir en pneus tendres, il fallait se servir de sa tête. Deuxième, l’Avignonnais n’avait plus obtenu un tel résultat depuis le Grand Prix d’Espagne 2018. À l’époque, le double champion du monde Moto2 faisait des miracles avec la Yamaha du team Tech3. L’année précédente, pour sa première course en classe reine, il avait même bouclé en tête les six premiers tours de ce même Grand Prix du Qatar. Il était ensuite tombé. Cette année, Johann est resté sur ses roues. Lors du premier Grand Prix, le pilote Pramac s’est vite porté à la deuxième place d’une course alors menée par Pecco Bagnaia. Et puis au douzième tour, lorsque Maverick Viñales a mis d’accord les deux pilotes Ducati, il a été le seul à emboîter le pas du pilote Yamaha: Mis sous pression par Pecco Bagnaia et Joan Mir, le champion du monde en titre revenu aux avant-postes après avoir dû s’élancer de la quatrième ligne de la grille de départ, Johann Zarco a malgré tout réussi à négocier au mieux le dernier virage après avoir été doublé par le pilote Suzuki. précisait humblement le Français, déjà remarqué aux essais pour avoir été le premier pilote MotoGP à franchir la barre des 360 km/h. Une semaine plus tard, le pilote Pramac remettait donc le couvert au Grand Prix de Doha en patientant cette fois derrière son rookie de coéquipier. Fabio Quartararo, lui, a attendu son heure en bouclant la moitié du GP entre la huitième et la neuvième places. La semaine précédente, il avait occupé la troisième position entre le sixième et dixième tour avant de finir cinquième sans jamais avoir pu se porter aux commandes de la course. raconte le Niçois. Derrière, Zarco a fini lui aussi par déborder son coéquipier Jorge Martin, mais il était alors trop tard pour tenter de rejoindre Quartararo. , explique-t-il. L’un vainqueur, l’autre leader, les deux Français ne sont pas rentrés les poches vides de leur long séjour au Qatar.