Washington se barricade
Envoyée spéciale Washington (États-Unis)
« Quand le gouvernement craint le peuple, cela veut dire que le peuple a désormais toute latitude. » Diffusé sur le réseau Telegram, le message de la milice d’extrême droite les Proud Boys est limpide. Donald Trump a beau avoir appelé au calme avant son départ de la Maison-Blanche, sa base semble avoir d’autres plans en tête. Résultat, depuis l’assaut du Capitole le 6 janvier, le cœur de Washington ressemble à un camp retranché qui s’attend à une attaque des « insurgés » à tout moment. Le centre de la capitale s’apparente pour certains à la fameuse « zone verte » de Bagdad.
Pourtant, peu de Washingtoniens ont mis les pieds dans la capitale irakienne, mais les blindés, les militaires et explique Véronique, une Franco-Américaine qui vit dans la banlieue de Washington depuis trente-six ans. Beaucoup disent qu’au lendemain du 6 janvier, quand une horde de furieux a envahi et vandalisé le Capitole, l’Amérique est restée aussi choquée qu’après les attentats du 11-Septembre. Pour Véronique il existe une différence essentielle :
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits