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Le Brexit accompli, le Royaume-Uni n’a pas fini de se déchirer

aintenant qu’un accord a été conclu avec l’Union européenne, l’heure est-elle à la réconciliation, outre-Manche, entre les qui ont voté en 2016 qui souhaitaient y rester? Non, car le Brexit a exacerbé des clivages désormais ressentis plus intensément que l’attachement aux partis traditionnels. C’est le constat de un essai de Robert Ford et Maria Sobolewska (Cambridge University Press). « Il y a, d’un côté, des libéraux qui défendent le cosmopolitisme, l’ouverture au monde, une prise en compte des minorités et, de l’autre, des conservateurs souhaitant mettre le holà à l’immigration, qui les inquiète », explique Robert Ford. Selon lui, d’autres conflits identitaires risquent de prendre le relais. Le premier concerne les Ecossais, qui ont voté à 62 %, et auxquels Nicola Sturgeon, la cheffe du gouvernement, a promis qu’ils rejoindraient l’UE une fois leur nation détachée du Royaume-Uni. Confortés par les sondages, elle et son parti, le SNP, veulent un nouveau référendum sur l’indépendance au plus vite, malgré l’échec du premier, en 2014. Or cette décision revient au Premier ministre britannique, qui l’exclut: Boris Johnson a affirmé qu’un tel scrutin ne devrait être organisé qu’« une fois par génération ». Une attitude qui pourrait attiser la rancoeur de beaucoup d’Ecossais… « De leur côté, les conservateurs britanniques pourraient exalter le nationalisme anglais, craint Robert Ford. Mais c’est risqué: il est difficile de contrôler de tels sentiments une fois qu’on les a encouragés… comme pour le Brexit. »

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