Olivier Jacque champion du monde 250 Vingt ans après
Quatorze millièmes de secondes. Un pneu d’avance. Pour un souffle, sur cette ligne d’arrivée du dernier Grand Prix en Australie, lors de la saison 2000, Olivier Jacque est devenu le troisième champion du monde de l’histoire de la vitesse française. Si Patrick Pons et Christian Sarron avant lui, puis Arnaud Vincent, Mike Di Meglio et Johann Zarco après ont vécu des sacres plus confortables, le titre d’OJ est de ceux qui sculptent la légende. Vingt ans plus tard, les deux pilotes, Olivier Jacque et Shinya Nakano, deux de leurs techniciens, Benoît Bruneau pour le Japonais et Guy Coulon pour le Français, le team manager de l’équipe Tech3, Hervé Poncharal, et Laurent Corric, le journaliste de TF1 qui a partagé leur intimité, reviennent sur cet épilogue extraordinaire.
Hervé Poncharal: Après le Grand Prix du Japon à Motegi, on savait que le titre allait se jouer en Australie, sur la dernière course. Nos deux pilotes étaient de valeur équivalente, Olivier n’avait que deux points d’avance sur Shinya avant cette finale. L’équation était simple: celui qui terminait devant l’autre devenait champion du monde. Un week-end difficile s’annonçait parce que je savais qu’il y aurait un premier et un deuxième.
Laurent Corric: J’avais proposé le sujet sur Olivier à TF1 et je l’avais vendu en disant que je le ferai façon Les Yeux dans les Bleus, le reportage culte sur la Coupe du monde de foot de 1998. Vivre dans l’intimité d’OJ pendant une semaine et raconter le titre en espérant qu’il l’obtienne! On se connaissait bien avec Olivier et on avait des liens privilégiés avec le team. Tout le monde a accepté sans hésiter.
Olivier Jacque: Quand je suis arrivé en Australie, on s’est pris une semaine de vacances avec l’équipe, sauf Shinya qui était resté au Japon. On était toujours un peu sous pression mais comme on n’était pas sur le circuit, qu’il n’y avait pas de médias, tu relativises un peu. Mais quand on est arrivé à Phillip Island, la pression est montée d’un cran.
Shinya Nakano: J’étais resté chez moi pour décompresser, comme je le fais après chaque Grand Prix du Japon. Ce GP est toujours un moment incroyable pour moi, je suis très sollicité et ensuite, j’ai besoin de relâcher le stress à la maison, d’être tranquille. Je suis arrivé le mercredi en Australie avec mon père. Il voulait être là pour m’aider. Du coup, j’étais plus
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