MOLENE ET OUESSANT Complètement à l’ouest !
DES VAGUES QUI PRENNENT de la pente et déferlent sans prévenir, des crêtes qui se resserrent et s’effondrent lourdement un peu partout… Au nord, les anciens pylônes du téléphérique de relève du phare de Nividic évoquent irrésistiblement deux lugubres potences. Au sud, c’est le phare de la Jument et, dans les deux cas, même par temps maniable comme aujourd’hui, un vrai chaudron de sorcière attend le marin distrait… Sûr qu’on n’est pas près de l’oublier, l’île d’Ouessant et sa baie de Lampaul.
Des atterrages mal famés, des remous imprévisibles, et un port pas très fréquentable par vent d’ouest, c’est-à-dire la plupart du temps. D’où les deux questions qui me taraudent en entrant dans cette baie mal embouchée à la barre d’un tout petit First 18.
1 : qui a bien pu avoir l’idée d’y faire un port ?
2 : et moi, qu’est-ce que je fais là ?
En fait, tout a commencé au Grand Pavois, en septembre dernier, quand j’ai confié à François Coutant ce projet insolite : contempler depuis l’île de Molène le coucher de soleil le plus tardif de l’année, le 21 juin. Et le « Monsieur First » de Bénéteau de rétorquer que si je veux le dernier coucher de soleil de France métropolitaine, ce n’est pas à Molène mais à Ouessant qu’il faut aller, et de préférence du côté du Créac’h. Ce qui est en soi incontestable. Et tant pis si, en ce qui me
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