PALAZZIDEIROLLI LES GEMMES DE GÊNES
LES PALAZZI DEI ROLLI SE RÉVÈLENT LE TEMPS D’UN WEEK-END
Comme le maître flamand Rubens, bluffé par leur raffinement au point qu’il en et XVII siècles. Pour son doge et la bourgeoisie anoblie de la cité, enrichie par le commerce maritime et devenue banquière de l’Europe, c’est bien l’effet escompté! Inscrits au patrimoine de l’Unesco pour quarante-deux d’entre eux, ces joyaux d’architecture et d’art Renaissance et baroque – qui hébergent aujourd’hui musées, banques, administrations et appartements privés – participent alors d’un système d’hébergement inédit en Europe : à tour de rôle, et par tirage au sort, les propriétaires de ces palais privés bâtis le long des Strade Nuove, ces larges rues droites symbolisant l’âge d’or de Gênes, en rupture avec l’architecture tortueuse de la vieille ville médiévale, hébergent à leurs frais les hôtes de la République. Instituée par décret en 1576, cette règle d’hospitalité publique, qui liste les palais dans des registres – les fameux Rolli – devient la meilleure arme diplomaticoéconomique des Gênois. Ces mécènes avisés investissent dans d’étourdissantes décorations en stuc, nymphées, fresques et collections d’art italien, flamand et espagnol, où figurent en tête Rubens et van Dyck. De quoi faire un peu plus mériter son surnom de “Superbe” à la ville qui, tel un fastueux musée à ciel ouvert, dévoile ses palais non accessibles au public, le temps d’un week-end*, lors des “Rolli Days”. Une célébration de la munificence d’antan.
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