PANASONIC Sous le signe du 24 x 36
Fin février 2020, alors que le salon CP+ de Yokohama venait d’être annulé, nous avions pu rencontrer Yosuke Yamane, directeur de la division image de Panasonic, dans les bureaux du constructeur à Osaka. Bien plus que pour discuter des sorties de nouveaux produits, cette rencontre nous a donné l’occasion de clarifier les choix stratégiques et technologiques de l’entreprise (alliance L-Mount, fidélité à l’autofocus DFD à détection de contraste) ainsi que d’évoquer les pistes de développement (intelligence artificielle, 5G) pour les futurs produits Lumix.
Pas d’IA pour améliorer la qualité d’image. Panasonic trouve plus intéressant d’optimiser les capteurs et les objectifs
En s’associant autour d’une monture unique pour leurs hybrides 24 x 36 mm, Panasonic, Leica et Sigma forment un trio assez unique sur le marché. Mais malgré l’offre matérielle qui se multiplie rapidement, les contours de cette coopération demeurent assez flous. “Nous discutons ensemble de la meilleure manière d’exploiter la monture, mais pour autant, nous restons concurrents et il n’y aura pas d’échanges de technologie”, nous explique Yosuke Yamane. Précisant que le partenariat avec Leica est antérieur à l’alliance (d’où des gros morceaux de S1R dans le SL2), il ajoute “qu’il ne faut ainsi pas s’attendre à voir un capteur Foveon dans un boîtier Panasonic, ou la partie vidéo d’un boîtier Sigma développée par Panasonic”. Toutefois, il reconnaît qu’une communication conjointe autour de la L-Mount Alliance serait la bienvenue, afin “d’expliquer aux photographes les avantages du système avec des actions communes”. Il était d’ailleurs prévu lors du CP+ et de la Photokina 2020 que les trois entreprises tiennent un stand commun pour promouvoir l’alliance. À l’échelle française, l’offre en précommande du Lumix S5, avec lequel est offert un Sigma 45 mm f/2,8 | Contemporary, allait dans ce sens. Panasonic est souvent critiqué pour faire l’impasse sur l’autofocus à détection de phase. Pour Yosuke Yamane, “la détection de phase est très rapide, c’est indéniable. Mais aller vite ne suffit pas : le plus important est que l’appareil sache où faire la mise au point. Pour cela, nous restons fidèles à la détection de contraste, que nous améliorons progressivement grâce à des algorithmes optimisés par du . Difficile de lui donner tort, mais il n’empêche que la majorité des concurrents parviennent très bien à hybrider les deux systèmes...
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