In memoriam
aura écrit jusqu’au bout. Chaque jour, inlassablement, sans relâche. Au gré des moments de grâce et des mauvaises nouvelles. En dépit de la maladie, de– a rédigé la bagatelle de cinq mille poèmes. pour en venir à bout, s’amuse sa compagne, la romancière et traductrice Sylvie Doizelet, à qui nous devons la publication de cette somme d’ampleur exceptionnelle, . Des souvenirs de l’enfance jusqu’au seuil du tombeau, Pirotte s’y raconte au fil d’un journal très personnel, composé en tercets, en quatrains, en dizains, et souvent en sonnets. Une existence entière se déploie au rythme balancé de ses vers délicats et perçants. Porté par leur musicalité, on regarde le miroir de ses difficiles jeunes années en Wallonie, la passion pour son métier d’avocat, les vagabondages et les tourments qui suivirent sa condamnation à la prison pour complicité d’évasion. Enserrant entre ses mots l’impalpable légèreté de la lumière, Jean-Claude Pirotte ne cesse de surprendre et d’émouvoir, trouvant dans la simplicité, la profondeur, et dans le poids du réel, les lueurs d’un songe vital, qui ne renonce jamais :
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