ARCHI TEXTURÉ

En s’installant à Bordeaux en 2016, Hélène Touratier et son mari recherchaient une maison contemporaine, pleine de lumière et ouverte sur de grands volumes. Les maisons classiques qu’ils visitent pendant plusieurs mois ne leurs conviennent pas. explique l’architecte, aujourd’hui indépendante après avoir travaillé plusieurs années dans lese souvient Hélène. La reprise est d’envergure, la charpente métallique, deux murs mitoyens et la façade sur rue sont seuls conservés. Au fond, une partie de la bâtisse est détruite afin d’aménager une cour de 60 m . La toiture refaite intègre des ouvertures permettant d’éclairer les 120 m d’espaces de vie. Les volumes sont reconstruits avec des matériaux écologiques et peu coûteux, une structure en peuplier avec une isolation en laine de bois, chanvre et coton. La charpente existante est repeinte en noir afin de la valoriser. Au sol, la chape de béton est laissée brute, comme certains murs d’origine, lesquels gardent des traces du passé. Du bois vient équilibrer et réchauffer cette atmosphère très minérale. Des poutres ornent les plafonds du rez-de-chaussée, des panneaux de contreplaqué de bouleau habillent la partie haute de la cuisine et son mobilier. À l’image de l’architecture contemporaine japonaise et australienne qu’affectionne Hélène, les matériaux conservent leur aspect naturel. Le reste des cloisons est peint en blanc mat, la couleur s’invitant par touches par le biais d’objets du quotidien et d’accessoires de décoration. Le traitement des volumes est tout aussi minimaliste, porté par des lignes simples et symétriques. Les pièces s’articulent de haut en bas, le cœur de l’espace étant occupé par la cuisine-salle à manger et sa double hauteur éclairée par une verrière zénithale. À l’étage, la chambre des deux garçons et, en face, celle des parents. Une passerelle surplombant la cuisine les relie. précise l’architecte. Au rez-de-chaussée, de part et d’autre de la cuisine, se situent le garage, l’entrée et le bureau d’Hélène d’un côté et le salon de l’autre. Les pièces communiquent par des cloisons ajourées afin de fluidifier la circulation. Les ouvertures s’alignent pour former une percée visuelle, conduisant le regard dès l’entrée vers l’extérieur. Une seconde perspective est créée à partir du bureau d’Hélène vers le salon et la cour. Cette quête de simplicité et de rigueur a aussi guidé l’aménagement intérieur et la décoration. conclut Hélène.