CHANEL J12 L’anniversaire d’une légende
es icônes, jamais on ne peut prédire qu’elles vont le devenir. Pourtant, sur les fonts baptismaux, il arrive que, d’emblée, tous les ingrédients d’un succès immédiat, bientôt durable puis culte soient rassemblés pour que la promesse d’entrer dans l’histoire devienne instantanée. De la céramique noire, un cadran laqué du même ton, un dessin aussi sobre qu’identifiable, audacieuse, allurée, moderne, mode aussi, cette montre-là cumulait les atouts. C’était ené ». Être on ne peut plus C h a n e l, e n somme. Capter l’air du temps pour le twister, faire de l’instant ce moment rare où l’on est de son époque comme de toujours, bref prendre de la mode ce qu’elle n’a pas d’éphémère (la classe, l’esprit, la vision) en l’insufflant à une montre qui frappe les esprits de manière durable. D’emblée, les femmes adorent. Et, saison après saison, l’engouement grandit. La gamme aussi. 2003, la J12 apparaît tout de blanc vêtue. Son succès est immédiat et fulgurant. 2005, elle montre qu’elle est horlogère, en accueillant un tourbillon, et aime les prouesses de la légèreté en s’habillant d’aluminium. 2007-2008, le curseur de la technologie poussé voit naître un modèle à second fuseau horaire puis un calibre élaboré avec Audemars Piguet – excusez du peu. L’année suivante, une J12 Noir Intense sort de l’ombre, exploit des ateliers Chanel de la Chaux-de-Fonds puisqu’un bloc de céramique pure se transforme en 724 baguettes de “lumière noire” qui, serties, irradient la montre.
