Giorgetti en toute saison
lients privés ou prescripteurs, les visiteurs découvrent chez Giorgetti des meubles qui ne jurent dans aucun cadre. Pourtant, sobriété ne rime pas ici avec austérité. Tout est made in Italy, et, qui pourrait sembler disproportionnée pour nombre d’intérieurs. Mais Carlo Colombo, qui a dessiné ce modèle, a fourni à l’usager la possibilité d’en répartir comme il le veut la surface au sol. De plus en plus de labels italiens proposent d’ailleurs de telles plages de confort, faisant office de lit de repos, de canapé d’angle, de méridienne… Entre les assises peut prendre place une table basse en beau marbre, Italie oblige. se destine également aux espaces publics. Qui n’a pas désiré posséder chez soi un canapé vu dans un hôtel? Au showroom de Giorgetti, l’offre s’apprécie concrètement. Car s’il est une chose aussi anodine que redoutable à faire pour juger des finitions d’un meuble à portes ou à tiroirs, c’est de les ouvrir très nonchalamment. Nos capteurs sensoriels devinent, confusément ou non, si l’objet a par exemple des coulisses en bois ou en métal. Le meuble de rangement signé du même Carlo Colombo, rappelle à ce propos combien le design est l’art d’associer confort et esthétique; ses poignées se nichent dans des rainures creusées sur la façade. Elles évoqueraient presque les toiles fendues de Lucio Fontana. Ce qui transparaît chez Giorgetti – est-ce conscient? –, c’est voir apparaître la dimension nouvelle de gestes du quotidien mille fois répétés.
