Passés recomposés
De ses défunts parents, Manuel Vilas a hérité quelques rares photos jaunies par les années, et maints souvenirs ravivés par les lueurs du crépuscule de sa propre existence. Souvenirs des costumes de représentant de son père, de l’eau, d’un nom ranimant soudain la silhouette paternelle au cours de l’été 1969 : Ordesa. Ordesa, le d’une vallée des Pyrénées où l’auteur passait, enfant, ses vacances. Assailli par la nostalgie que ce nom suscite et par la terrible culpabilité d’avoir fait incinérer son père,Vilas décide un matin de 2015 de passer un scanner cérébral et, à défaut de résultats, d’entamer la rédaction de ces pages tantôt douces-amères, tantôt désespérées, parfois impudiques, absolument poétiques et déchirantes.
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