Femmes à la marge
’est la Suissesse Aloïse Corbaz et son rouleau coloré, long de 14 mètres, qui accueille le public; au-dessus flottent trois sculptures textiles de l’Américaine Judith Scott. Une introduction qui précise l’ambition. Dans ce parcours balisé de pavillons occupés par les pièces phares de collections historiques – celles notamment du psychiatre Hans Prinzhorn, du LaM (musée d’Art moderne) de Villeneuve-d’Ascq ou de l’Universitätsklinikum d’Heidelberg –, trois catégories d’artistes émergent: les femmes souffrant de maladies mentales ou de handicaps, les solitaires et les médiums comme la Française Jeanne Tripier dont chaque broderie la figure, dans ses en justicière planétaire ou réincarnation de Jeanne d’Arc, ou encore Laure Pigeon qui trace à l’encre bleue ou noire des figures énigmatiques. Quant à l’Uruguayenne Magali Herrera, c’est dans un état de transe qu’elle décrit dans un style pointilliste des univers de science-fiction. Inclassables et imposants, les bodybuilders roses de la jeune Cubaine Misleidys Castillo Pedroso sont fixés au mur avec de simples morceaux de scotch brun. Ils offrent une ultime stupéfaction au visiteur tant leur monumentalité et leurs couleurs flashy déconcertent.
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