L’esprit de Pawson chez Valextra
n décor de boutique dure généralement cinq ans. Chaque année, Valextra change le sien en faisant appel à un nouvel architecte. Un processus chargé de souvenirs pour celle qui dirige l’enseigne milanaise, Sara (tels des magnets fixés sur du tissu Kvadrat, NDLR), En 2018, l’architecte Kengo Kuma y a planté une forêt d’arbres. Murs et sols nus sont d’un même gris dans un décor pas froid pour autant. Le visiteur se balade le long d’un défilé de sacs posés sans protocole sur des podiums. Tout est sobre. Au fond, une table longue s’étend comme un autel. plaisante l’architecte britannique. La lumière, jamais crue, flatte les sacs, eux-mêmes d’une retenue toute milanaise. Le travail de Pawson favorise les notions d’échelles, de proportions, d’espace et de lumière naturelle dont les magasins sont souvent privés. Des données d’autant plus cruciales que Milan est une ville plutôt grise. L’architecte avait carte blanche pour aboutir à ce résultat que Sara Ferrero juge aussi fort que limpide : D’où ce grand autel, tranquillement spectaculaire, qui élève le produit. Dans l’univers de la mode, Pawson a travaillé pour Calvin Klein, Karl Lagerfeld, a été approché par Gianni Versace et a récemment réalisé une boutique Jil Sander à Tokyo. Dans l’ambiance quiète du lieu, on repense à ces mots prononcés par le commanditaire :
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits