La malle aux trésors de la Monnaie de Paris
ans les médailliers du musée du 11 Conti, 1 500 tiroirs plats de 1,5 cm de haut recèlent des raretés inestimables. Ainsi, la créséide, pièce d’or frappée au VIe siècle avant notre ère, au (Afrique de l’Ouest, NDLR) signale Dominique Antérion, responsable des collections. De temps à autre, ces 70 000 objets, d’habitude soustraits au regard du public, se laissent approcher – lors d’expositions ou bien en reproduction. En collaboration avec le défenseur du patrimoine, Stéphane Bern, la Monnaie de Paris a ainsi choisi 23 témoins-clés de notre histoire. Répliqué en argent ou en or, restitué à la perfection, l’ensemble comprend un statère d’or gaulois, des médailles (dont un profil de Charlemagne), le sceau d’Aliénor d’Aquitaine. Maître graveur en chef, Joaquin Jimenez prend des précautions infinies avec ces précieux objets: Une fois scanné et transformé en fichier numérique, le négatif est retravaillé sur ordinateur: dimensions (seul le diamètre des pièces est harmonisé), volume, profondeur. Les « coins monétaires » qui viendront frapper le métal sont alors réalisés au laser. Mais c’est à la main que leurs motifs sont affinés. conclut Joaquin Jimenez. L’outillage prêt, les pièces sont frappées. Grâce à quoi, dans notre paume se tient le profil idéal de Vercingétorix en Apollon échappé de la guerre des Gaules!
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