Musiques de chambre
our ce boutique-hôtel situé à quelques pas de l’Élysée, l’architecte Arnaud Behzadi, à qui a été confié le projet trois ans durant, n’a pas démérité. D’ici, ce Parisien né. La façade haussmannienne ne laisse pourtant rien deviner du dialogue entre le patrimoine historique et le présent réinventé dans d’anciens bureaux affreusement voilés de faux plafonds. Passé l’écrin du bar et la réception du bâtiment dit « parisien », une succession de contre-espaces dessert le lobby, l’escalier néoclassique et La Régalade – troisième opus du chef Bruno Doucet – dans une grande fluidité. Sous les oculus et la peau d’Alucobond de la partie contemporaine, le jardin est l’interface où le paysagiste Xavier de Chirac ordonne une oasis de cycas, de jasmin et de prêle. Le décor du spa avec sa piscine voûtée et sa salle fitness végétalisée est particulièrement soigné . Dans les 31 chambres, l’élégance s’ancre d’une part dans la singularité et la noblesse des matériaux – marbres rosso levanto, brèche Médicis ou noir Marquina, peuplier grisard, eucalyptus fumé, laiton brossé, corniches Louis Philippe – et s’offre des camaïeux subtils, des calepinages inspirés de la Villa Necchi d’autre part. Comme à son habitude, Cathy Crinon – qui a réécrit l’hôtel Grand Powers avec Arnaud Behzadi – est allée chercher le meilleur de l’artisanat français pour tout exécuter sur mesure, des chevets aux luminaires. Si le style diffère selon le bâtiment, il n’en suit pas moins un lien intime. souligne Behzadi, qui salue l’engagement de la famille Rouleau-Guichard, propriétaire de ce 5-étoiles.
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