À Milan Conversation secrète

arlo Prada est issu du monde de la mode. En tant que journaliste, il a apposé sa signature dans des titres aussi prestigieux que Après plusieurs années passées à Londres, il a décidé de revenir en Italie et de s’installer dans la capitale lombarde. Il s’est alors tourné vers de nouvelles passions : l’art contemporain et le (conseiller en art), il collabore avec des galeries internationales et évolue dans les plus belles demeures. affirme-t-il. Lui-même collectionneur, Carlo Prada a récemment cherché une maison à sa mesure. C’est dans l’est de la ville, à Porta Vittoria, où défilent les façades sobres et élégantes des palais du XXe siècle, qu’il l’a trouvée. Un quartier qui abrite par exemple une villa signée Gio Ponti. L’appartement de Carlo ouvre sur une placette arborée dont une fontaine au centre amplifie la perspective. Habillé de pierre grise, l’immeuble a été érigé en 1938. Dans les années 60, une importante intervention sur le mobilier fixe en a remodelé l’intérieur : explique le collectionneur. Cependant, lors de la prise de possession des lieux, il a fallu modifier la distribution des espaces afin de faire pénétrer davantage de lumière, de fluidifier la circulation et de faciliter l’accès à la grande terrasse qui donne sur la cour intérieure. Pour ce faire, Carlo a fait appel à un ami, l’architecte Hannes Peer. Celui- ci est intervenu sur une suite de petites pièces sombres afin d’unifier couloir et cuisine de dégager les ouvertures sur l’extérieur. Pari réussi : soleil, amplitude, respiration sont au rendez-vous… alors que l’on n’est qu’au premier étage. Dans cette partie revisitée, une résine d’un bleu apaisant couvre le sol et opère la liaison entre les espaces. L’ensemble s’harmonise avec les agencements, tous rigoureusement blancs ; seul décor, les lignes graphiques en bois des pourtours et les poignées d’origine, signées Azucena et Olivari.