Peut-on survivre aux chaleurs extrêmes?
Quand la température s’envole au-dessus des 46° C,
la chaleur devient fatale. Les sans-abris cuisent littéralement sur les trottoirs. Les personnes âgées, dont le corps n’est plus capable de subir ce stress métabolique, meurent de crises cardiaques ou de déshydratation. Au fur et à mesure que le climat se réchauffe, les canicules se font plus longues, plus intenses, plus fréquentes et plus mortelles. Entre 2004 et 2017, un quart des morts liées à des phénomènes naturels ont été causées par la chaleur excessive: bien plus que les ouragans ou les tornades.
Pourtant, on commence tout juste à mesurer l’ampleur des risques. Dans une grande ville, il suffirait d’une panne d’électricité pour provoquer une catastrophe. Pendant une vague de forte chaleur, la demande explose, le réseau est poussé dans ses limites. Alors, immanquablement, quelque chose lâchera — ligne sectionnée par un incendie, explosion d’une sous-station, piratage… Sans électricité, l’ordre et le confort de la vie moderne s’effritent. La température dans les bâtiments s’envole (ironiquement, les nouvelles constructions basse-consommation, très étanches, deviennent de dangereux pièges à chaleur). Plus de signalisation routière. Les axes sont bouchés par le flot de gens quittant la ville. Les pompes à essence ne fonctionnent plus. Les canalisations se fendent sous la chaleur et la population doit se battre pour trouver de l’eau. En cas d’incendie, l’air devient difficilement respirable. Et si toute cette situation dure trop longtemps, il faut s’attendre à des émeutes, des pillages…
Et là, il y aura des morts. Combien? , prédit avec assurance Mikhail Chester, directeur du Metis Center, explique Chester.
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